Mexique

Calakmul

Cette année c’est pour moi l’occasion de découvrir des sites maya, d’élargir et de comprendre mieux cette culture toujours vivante dans les “ejidos”, sur les sites.

CALAKMUL avec Herminio. C’est un jour de chance. Nous voyons toutes sortes d’oiseaux -el trogon, el cojolita, chachalakas, toute une famille de tejones-. Los monos aviadores , los monos arana. Le temps est à la pluie. Les singes hurleurs appellent la pluie, invoquent le dieu de la pluie Chaak par leurs cris. Effectivement il pleuvra une bonne partie de la nuit. Les arbres sont d’une beauté apaisante.

Les temples de RIO BEC au coeur de la jungle, inaccessibles. Les habitants del ejido 20 de Noviembre avec lesquels nous nous mettons en contact, défendent jalousement ce haut lieu de spiritualité maya, connecté avec l’au-delà -13 ciels- et l’infra-monde -9 couches-.
Les tours servaient d’observatoires. Les mayas utilisaient une pierre translucide -Sasil Tunich- comme lentille grossissante. On y voit le dieu de la pluie Chaak , un homme a genoux l’invoquant devant un épi de maïs sec, Kaan le dieu serpent de la vie, Ik le dieu du vent qui amène la pluie, les symboles des arbres qui reçoivent eau et lumière, donnent les fruits et enfoncent leur racines dans la terre. Toujours le lien entre le ciel, la terre ou vit l’homme et l’inframonde. L’architecture Est ou se lève le soleil, naissance, l’Ouest ou il disparait, la mort, le Nord et le Sud.
Nous y arrivons dans la vieille pick up d’Humberto après des kilomètres de chemins bourbeux. Un choc, une révélation.

L’ouverture du grand four marque la fin de ma résidence.

1060°. Tout s’est bien passé. Ouf !
Tout est emballé sous l’oeil vigilant de Gerda Grüber.
Une dernière photo. On s’étreint : l’accolade si chaleureuse et éloquente des yucatèques
Retour à Merida ou je commence mardi les finitions.
En attendant on oublie tout, c’est le weekend de Pâques et nous filons rejoindre famille et amis à la plage.

Le brûlage dans le grand four

Charger le four avec la plus grande attention et rationalité nous mobilise tous. Crée une tension tout au long de la semaine qui précède. Les oeuvres doivent être achevées a temps.
Nous sommes cinq artistes à partager l'espace.
Le four est allumé ce jeudi matin à 5h00 et brûlera jusqu'à 23h00.
À l'aube du 27, la porte du four sera ouverte. Moment très spécial chargé d'émotions.

Le feu décernera son dernier verdict.

Jícaras: elles font partie intégrante de la culture Maya.

Jícaras: elles font partie intégrante de la culture Maya. Elément multifonctionnel et omniprésent : pour manger, pour l’eau ou le bain elles sont toujours très utilisées. Elles ont aussi une dimension sacrée et magique. On retrouve ces légendes dans le Popol Vuh.
Chaque boule c’est la femme mère, l’être humain, le monde.
Chaque personne est un monde.
L’arbre aussi relie la terre au ciel.
Les longues baguettes de bois qui transpercent ces boules tissent visuellement l’espace entre chacune, connectent ces mondes entre elles mais aussi à l’Univers comme des antennes.
Nous vivons dans un monde connecté.

Registros Gráficos: que ce soient les immenses cités Mayas recouvertes par la forêts et dont on n’a mis à jour qu’une très petite partie, ou que ce soient les vestiges romains dans la cour de Chassy, l’Histoire, les civilisations passées, les hommes qui ont vécu là, nous accompagnent au quotidien.